Les terres près d’un petit village, Salles en Lot et Garonne dans le Sud Ouest, entre la bastide de Monflanquin, le château de Bonaguil et de Biron, en passant près des tours de Gavaudun et Cuzorn, entre Périgord et Quercy. Situé dans les coteaux nord du département, proche de la Dordogne. Région boisée, pays des cèpes et des truffes. Ici il fait bon vivre, au champ du coq et des sonneries des trois clochers environnants.
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Quand Jean-Guy et Véronique décident de changer, il y a dix ans leur méthode de culture, c’est un grand virage qu’ils s’apprêtent à franchir. Le marchand d’engrais local ne s’en remettra pas sur l’instant! Fini les engrais chimiques et les pesticides destructeurs. Cette prise de conscience est déterminante pour la suite.
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Nous constatons depuis l’arrêt des engrais chimiques et pesticides une recrudescence des vers de terre. Le sol contient 1 à 2 millions de vers de terre à l’hectare. Les galeries formées par les vers permettent à l’eau de pénétrer plus facilement les sols et favorisent nettement leur drainage. Cela a encore plus d’importance lorsque le sol est lourd et que les eaux ont du mal à s’y infiltrer lors de grosses pluies. Ils permettent aussi au CO2 de quitter le sol et à l’oxygène d’y pénétrer. Ils ameublissent le sol, ce qui permet un meilleur développement des racines. Les excréments (turricules) riches en matières organiques, favorisent grandement l’enrichissement du sol, et sont une aide conséquente contribuant à la fertilisation de la terre. Le ver de terre à un rôle important et grâce à lui la terre est labourée et ne cessera jamais de l’être encore.
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Après le virage radical du passage en bio, il était évident de faire de la transformation sur la ferme. La question se posait surtout avec l’installation des enfants, Bertrand et Adrien, sur l’exploitation en juillet 2017. Le choix se portait, dans un premier temps sur de la transformation de notre blé en farine. Dès les premières recherches d’un moulin, nous nous sommes intéressés à une transformation plus complète et avons trouvé que des pâtes seraient une très bonne façon de valoriser notre blé et surtout de proposer une gamme de pâtes originales et parfumées avec de vrai aliments en poudre. La rencontre avec Mr Mayant le distributeur des machines en France allait nous conforter dans notre choix. Il nous a fallu passer par des épreuves nouvelles que l’on ne connaissait pas, tel que le choix du bon packaging, la pub, le site internet, etc…
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Nous choisissons des blés à fort tôt de protéines pour une meilleure qualité et une bonne tenue des pâtes à la cuisson. Les semis se font au 15 novembre, pour éviter qu’il y est trop de mauvaises herbes dans le semis. Un engrais organique bio (fiantes de poules) est apporté au mois de février en même temps qu’un passage avec la herse étrille pour un désherbage. Les moissons arrivent vers la deuxième semaine de Juillet. Aussitôt, à la sortie du champ, le blé est ventilé pour retirer les poussières, trié, puis stocké dans des cellules ventilées pour une bonne conservation.
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Le choix d’un moulin Astrié s’est imposé en raison de sa fiabilité, efficacité (qualité de sa farine), qui permet que toutes les substances libérées soient intimement mélangées. Cela permet d’obtenir une farine calibrée type 80 en un seul passage, sans présence visible de son. Cette méthode libère les enzymes qui rendent la farine plus digeste.
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L’atelier de transformation est situé à proximité des champs, sur la ferme dans l’ancienne grange en pierres. Après de gros travaux d’aménagement, totalement fait par nos soins, nous avons pu produire les premières pâtes en juin 2018, grâce à une machine provenant d’Italie qui permet de produire des pâtes de qualité. Le séchage s’effectue dans un séchoir électrique à basse température 40°C pour préserver les protéines et les saveurs. A la sortie du séchoir, nous ensachons manuellement nos pâtes, en leur apportant le meilleur soin.
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